lundi 29 octobre 2018

Le courage c’est avoir du cœur



Avoir du courage ne se manifeste pas toujours par des actes héroïques d’envergure.

Avoir du courage, c’est se respecter assez pour savoir dire non, plutôt que de céder aux demandes qui ne nous conviennent pas.

C’est accepter de reconnaître la réalité même quand elle fait mal.

C’est se relever des coups durs, encore et encore et encore, parce que rien ne peut nous détruire sans notre consentement.

C’est se montrer vulnérable, alors que les masques seraient si faciles à remettre en place pour nous protéger.

C’est parfois avancer dans le vide, même avec la peur au ventre, parce qu’on sait qu’il y aura toujours un soutien, un appui quelque part, même si nous nous croyons seuls.

Le courage fait toujours équipe avec la peur, parce que l’un n’existe pas sans l’autre.

Faire preuve de courage, c’est accepter d’être imparfait et s’aimer quand même, parce que le courage est l’une des plus grandes preuves d’amour envers soi-même.

********************************************************************************

Le courage n’est pas une bravoure ou une témérité aveugle, le courage c’est avoir du cœur. Nous ne l’entendons plus si bien en français mais le coeurage c’est être à l’écoute intime de ce que le cœur dit. C’est avoir le cœur réveillé.

Le pratiquant s’entraîne ainsi à ne pas porter d’armure, à ne pas se protéger des autres et du monde.
Il y est de plein-pied, dans le monde. Et en œuvrant avec courage, il éveille le courage par où il passe.

Apprendre à explorer ses peurs et ses doutes, c’est apprendre à ne pas se couper d’une part de notre humanité. 

mercredi 24 octobre 2018

VIENTO ~ WIND



VIENTO

Viento que viene de la montaña,
Viento tráenos la claridad.

Viento que viene del mar,
Viento, tráenos la libertad.

Vuela, vuela, vuelva, vuelva,
vuelva, vuela, vuelva, volá,
con nosotros.

Viento que viene del desierto,
Viento, tráenos el silencio.

Viento que viene de la selva,
Viento, tráenos la memoria.

Vuela, vuela, vuelva, vuelva,
vuelva, vuela, vuelva, volá,
con nosotros.

The wind
The wind, which comes down from the mountains
The wind, It brings us the light of clarity
The wind, which comes down from the mountains
The wind, It brings us the light of clarity

The wind, it comes to us from the ocean
The Wind, it brings the light of liberty
The wind, it comes to us from the ocean
The Wind, it brings the light of liberty
Blow blow blow blow fly with us
Blow blow blow blow fly with us

The wind that comes for the desert
The wind that brings us moments of silence
The wind that comes for the desert
The wind that brings us moments of silence

Fly fly fly fly fly with us
Fly fly fly fly fly fly with us

The wind that comes from the jungle
The wind brings light to the memory
The wind that comes from the jungle
The wind brings light to the memory

Fly fly fly fly fly fly fly with us
Fly fly fly fly fly fly with us

The wind the comes from the jungle
The wind brings light to the memory
The wind the comes from the jungle
The wind brings light to the memory

Fly fly fly fly fly fly with us
Fly fly fly fly fly fly with us
Fly fly fly fly fly fly with us
Fly fly fly fly fly fly with us

Fleuris ~ BLOOM


Laisse aller ce qui est révolu, ce qui est mort
Vis, incarne, prends ta place, ta couronne; ressens, écoute

Laisse aller tes croyances sur ce que tu penses être, sur ta perception du monde
Apprends, expérimente et crée-toi, "élèves-toi"; affranchis-toi de ta vision conditionnée et limitante

Laisse aller tes attentes envers toi et les autres
Accueille, enrichis-toi des "différences", de l'altérité de l'autre et vois les ressemblances, ce qui crée le lien

Laisse aller tes projections
Aiguise la vision juste, ressens ce qui est réel et non façonné ou imaginaire

Accepte-toi tel que tu es en cet instant, expérimente*trébuche*réinvente-toi,
Enfante-toi
Révèle et exprime-toi
Ouvre ton cœur, sois libre

lundi 1 octobre 2018

Ensemble mais pas attachés

Une vieille légende raconte qu’un jeune couple d’indiens Sioux alla, un matin, rendre visite au chaman du village.
Ils vivaient près de Paha Sapa, les actuelles Collines noires, considérées comme sacrées pour ce peuple.

Le jeune était un guerrier courageux et dans son cœur habitaient aussi bien l’honorabilité que la noblesse. Chez Nuage Haut, la jeune femme aux yeux bridés et à la longue chevelure, on retrouvait une grande détermination et, surtout, cet amour profond pour celui qui allait devenir son époux.

La raison pour laquelle ils avaient décider de rendre visite au chaman était très importante pour eux : ils avaient peur, peur que leur engagement, que cet amour dévot et ferme qu’ils se juraient désormais se rompe d’une quelconque façon.
Ils avaient également peur de mourir et de ne pas se retrouver dans l’au-delà.
Ils souhaitaient que le vieux sorcier leur donne un remède, un sortilège ou un sort pour que leur amour soit éternel.

Le vieux chaman les regarda un instant avec son visage aquilin et ridé par les ans.
Il fuma quelques pipes, fronça les sourcils, s’éclaircit la voix et, enfin, prit la main de la jeune femme:
Si tu veux garder cet être que tu aimes à tes côtés pendant longtemps, tu devras entreprendre un voyage.
Ce ne sera pas facile, je te préviens.
Tu grimperas en haut de cette colline que tu vois au fond et tu chasseras un faucon de tes propres mains, le plus fort et le plus beau que tu verras.
Tu devras ensuite le ramener vivant, ici même, le troisième jour après la pleine Lune.

Ensuite, le chaman se tourna vers le jeune guerrier.
Quant à toi, tu dois savoir que ta tâche sera aussi complexe et exigeante.
Tu dois aller au sommet de la plus haute montagne de notre région et chasser un aigle.
Le plus beau, le plus vigoureux, le plus sauvage. Tu devras ensuite le ramener ici, le même jour que ta bien-aimée.

La jeune femme sioux et son bien-aimé réussirent le défi proposé par le vieux chaman.
Elle avait attrapé un faucon et l’avais mis dans un sac en peau. Le jeune guerrier, quant à lui, portait son aigle. Le plus beau, le plus fort.
Lorsquils arrivèrent devant le vieux sorcier, ils demandèrent quelle serait la prochaine étape : Sacrifier les oiseaux et nous baigner dans leur sang, peut-être ?
– Maintenant, vous devez faire ce que je vous dis : prenez les oiseaux et attachez-les par les pattes avec un lien en cuir. Ainsi, l’un sera attaché à l’autre et vice versa.
Ensuite, vous devrez les relâcher pour qu’ils volent en toute liberté.

Quand les deux jeunes réalisèrent ce qui avait été demandé, ils restèrent médusés et sans mots en voyant le résultat.
La seule chose que réussirent à faire les deux oiseaux lorsqu'ils essayèrent de voler fut de tomber encore et encore.
Frustrés et pleins de colère, ils commencèrent à se donner des coups de bec.
Le vieux chaman se rapprocha d’eux et les sépara.

Voici le sort que je vais vous donner : apprenez de ce que vous venez de voir.
Si vous vous attachez l’un à l’autre, et même si c’est avec amour, la seule chose que vous réussirez à faire sera de vous traîner, de vous faire du mal et d’être malheureux.
Si vous souhaitez que votre amour perdure, volez ensemble, très haut dans le ciel, mais ne vous attachez jamais l’un à l’autre.
Car le véritable amour unit mais n’emprisonne pas.


Responsabilité, liberté, amour

J'aime les hommes, j'aime l'énergie masculine
J'aime les hommes qui se remettent en question, qui assument autant leur énergie masculine que féminine

Puissions-nous, hommes comme femmes, faire un travail courageux sur nous-même
Voir, connaître nos ombres, nos tendances, nos schémas destructeurs, "diviseurs", révolus
Ne pas laisser des fantômes construire des portes, des murs
Et trouver les outils, les appliquer pour vivre en conscience
Et se rencontrer, se relier, s'estimer, s'aimer dans le respect et la liberté



Stromae nous confronte au mirage d’un bonheur facile, d’un épanouissement dans le couple qui ne nécessiterait pas un travail sur soi, des compromis, une réflexion personnelle.
Stromae sous-entend, comme il le fait plus explicitement dans Papaoutai, que fonder un foyer harmonieux, avoir des enfants, demande du travail, d’assumer ses responsabilités, et de prendre en compte les faiblesses de l’autre sans les juger en utilisant des clichés.

lundi 24 septembre 2018

Gymnastes de la sagesse

COMPRENDRE LE YOGA - POURQUOI NE COMPREND-ON RIEN AU YOGA?

J’ai lu dans la presse française que le yoga connaissait un engouement dans l’hexagone notamment parce qu’il « intellectualisait » la gym. Pourtant intellectualiser implique dissocier  pour comprendre, alors que le yoga vise à rassembler pour ressentir.

La démarche de yoga est multi-dimensionnelle et on veut la simplifier et la réduire pour l’enfermer dans une petite boite avec une étiquette dessus. Pour ce qui est de l’étiquette, on n’est pas trop sûr de ce qu’il faut écrire dessus :  « gym douce », « méditation » , « mouvement sectaire », « étirements » , « gym spirituelle » , « gym zen », « exercices de respirations », « art énergétique », « body & mind » , « démarche bien-être »… Est-ce donc pour ça que nous n’y comprenons rien? Pas seulement. Nous n’y comprenons rien parce que le yoga est un art qui nous vient d’ailleurs et que notre grille de lecture pour appréhender le yoga n’est pas adaptée. Ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas y accéder, ca veut dire qu’il faut porter un œil neuf sur ce que nous entrevoyons de nous-mêmes.

Le yoga nous vient d’ une culture où le corps ne se définit pas seulement organiquement, mais en de subtiles couches qui sont interdépendantes. L’Ayurvéda, système de médecine Indien intimement lié au yoga, nous apprend effectivement que nous ne sommes pas constitués d’un corps, mais de plusieurs : le corps physique, manifeste (squelette, organes, tissus et fluides) étroitement intriqué avec le corps subtil (vitalité, dynamique énergétique du vivant), lui même nourri par le corps causal (état de conscience et de connaissance de sa réalité propre). L’œuvre du yoga c’est de permettre à l’individu d’accéder au corps causal pour lui permettre de réaliser qui il est. Comme ces corps sont interdépendants, une symbiose s’opère entre ces différentes « couches » et le yoga propose des outils pour travailler le corps physique par les asanas (ou postures), le corps subtil par le pranayama (ou exercices respiratoires) et le corps causal par la méditation. Tout se correspond.

D’ailleurs – et pour briller en société replacez-le dans une discussion mondaine – du temps d’Alexandre le Grand, les Grecs appelaient les yogis les gymnosophes, gymnastes de la sagesse.

« Et toi, tu fais quoi comme yoga? ». Il n’y a pas de hiérarchie dans la démarche de yoga que chaque individu veut entreprendre. Certains mettront l’accent sur la méditation, d’autres sur les asanas et d’autres encore sur le pranayama. Peu importe, à partir du moment où ce choix correspond à votre sensibilité , à ce qui fait sens en vous.

« Le yoga pour une vie sans stress? ». Non, le yoga ne fera jamais disparaître le stress de nos vies. Ce que le yoga fait, c’est qu’il change notre manière de réagir au stress. Il nous rend plus forts, il nous aide à nous centrer et donc à y voir plus clair quant aux décisions à prendre pour évoluer dans la vie. Shiva Rea dit que le yoga c’est la capacité de danser avec la vie sans être bousculé et excentré.

« Euh, c’est quoi le yoga qu’il me faut? ». On peut comparer le yoga à la musique. Les notes sont pour tous les styles de musique les mêmes, mais on ne va pas en tirer les mêmes rythmes, ou les mêmes résonances. Il y a des styles musicaux que nous affectionnons vraiment, d’autres auxquels nous sommes hermétiques et puis nous pouvons aussi changer de sensibilité. Les genres musicaux changent et se nourrissent les uns des autres au fur et à mesure du temps. Le yoga c’est pareil. Il n’y a pas de yogas nouveaux, il y a le yoga. Chaque style de yoga va proposer son thème.

La question à se poser : « Quel style me correspond et quel professeur serait un bon guide? » Vous pourrez vous documenter, interroger des proches, « intellectualiser » votre recherche. Ça ne répondra pas à la question. La réponse est dans le cours, alors soyez curieux et essayez le cours qui vous intéresse. Le yoga est une expérience de soi. Vous saurez repérer ce qui vous fait du bien, et un prof consciencieux saura vous orienter. N’en doutez pas, le gourou éclairé, c’est bien vous!

 LAURENCE GAY YOGA

Intimité

L'intimité, ce n'est pas seulement se blottir nu ou non dans les bras de quelqu'un pour se dorloter, faire l'amour ou s'endormir.

Ce n'est pas non plus entrouvrir son cœur pour échanger quelques propos sentimentaux.

L'intimité, c'est laisser l'autre accéder à la partie la plus profonde, la plus authentique et donc la plus précieuse de soi-même: sa vie intérieure. C'est se montrer tel que l'on est, avec ses forces et ses faiblesses, ses beautés et ses laideurs.

C'est exprimer ses émotions, ses aspirations, ses appréhensions.

L'intimité, c'est cesser de faire semblant d'être autre chose que ce que l'on est, cesser de dissimuler ce que l'on croit méprisable.

C'est donc prendre le risque d'être incompris, méprisé, rejeté au risque de rouvrir les blessures d'alors et de se voir infliger de nouvelles plaies.

Il faut, pour braver la peur de l'intimité, se faire confiance autant qu'avoir confiance en l'autre.

Gérard Leleu