COMPRENDRE LE YOGA - POURQUOI NE COMPREND-ON RIEN AU YOGA?
J’ai lu dans la presse française que le yoga connaissait un engouement dans l’hexagone notamment parce qu’il « intellectualisait » la gym. Pourtant intellectualiser implique dissocier pour comprendre, alors que le yoga vise à rassembler pour ressentir.
La démarche de yoga est multi-dimensionnelle et on veut la simplifier et la réduire pour l’enfermer dans une petite boite avec une étiquette dessus. Pour ce qui est de l’étiquette, on n’est pas trop sûr de ce qu’il faut écrire dessus : « gym douce », « méditation » , « mouvement sectaire », « étirements » , « gym spirituelle » , « gym zen », « exercices de respirations », « art énergétique », « body & mind » , « démarche bien-être »… Est-ce donc pour ça que nous n’y comprenons rien? Pas seulement. Nous n’y comprenons rien parce que le yoga est un art qui nous vient d’ailleurs et que notre grille de lecture pour appréhender le yoga n’est pas adaptée. Ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas y accéder, ca veut dire qu’il faut porter un œil neuf sur ce que nous entrevoyons de nous-mêmes.
Le yoga nous vient d’ une culture où le corps ne se définit pas seulement organiquement, mais en de subtiles couches qui sont interdépendantes. L’Ayurvéda, système de médecine Indien intimement lié au yoga, nous apprend effectivement que nous ne sommes pas constitués d’un corps, mais de plusieurs : le corps physique, manifeste (squelette, organes, tissus et fluides) étroitement intriqué avec le corps subtil (vitalité, dynamique énergétique du vivant), lui même nourri par le corps causal (état de conscience et de connaissance de sa réalité propre). L’œuvre du yoga c’est de permettre à l’individu d’accéder au corps causal pour lui permettre de réaliser qui il est. Comme ces corps sont interdépendants, une symbiose s’opère entre ces différentes « couches » et le yoga propose des outils pour travailler le corps physique par les asanas (ou postures), le corps subtil par le pranayama (ou exercices respiratoires) et le corps causal par la méditation. Tout se correspond.
D’ailleurs – et pour briller en société replacez-le dans une discussion mondaine – du temps d’Alexandre le Grand, les Grecs appelaient les yogis les gymnosophes, gymnastes de la sagesse.
« Et toi, tu fais quoi comme yoga? ». Il n’y a pas de hiérarchie dans la démarche de yoga que chaque individu veut entreprendre. Certains mettront l’accent sur la méditation, d’autres sur les asanas et d’autres encore sur le pranayama. Peu importe, à partir du moment où ce choix correspond à votre sensibilité , à ce qui fait sens en vous.
« Le yoga pour une vie sans stress? ». Non, le yoga ne fera jamais disparaître le stress de nos vies. Ce que le yoga fait, c’est qu’il change notre manière de réagir au stress. Il nous rend plus forts, il nous aide à nous centrer et donc à y voir plus clair quant aux décisions à prendre pour évoluer dans la vie. Shiva Rea dit que le yoga c’est la capacité de danser avec la vie sans être bousculé et excentré.
« Euh, c’est quoi le yoga qu’il me faut? ». On peut comparer le yoga à la musique. Les notes sont pour tous les styles de musique les mêmes, mais on ne va pas en tirer les mêmes rythmes, ou les mêmes résonances. Il y a des styles musicaux que nous affectionnons vraiment, d’autres auxquels nous sommes hermétiques et puis nous pouvons aussi changer de sensibilité. Les genres musicaux changent et se nourrissent les uns des autres au fur et à mesure du temps. Le yoga c’est pareil. Il n’y a pas de yogas nouveaux, il y a le yoga. Chaque style de yoga va proposer son thème.
La question à se poser : « Quel style me correspond et quel professeur serait un bon guide? » Vous pourrez vous documenter, interroger des proches, « intellectualiser » votre recherche. Ça ne répondra pas à la question. La réponse est dans le cours, alors soyez curieux et essayez le cours qui vous intéresse. Le yoga est une expérience de soi. Vous saurez repérer ce qui vous fait du bien, et un prof consciencieux saura vous orienter. N’en doutez pas, le gourou éclairé, c’est bien vous!
LAURENCE GAY YOGA
J’ai lu dans la presse française que le yoga connaissait un engouement dans l’hexagone notamment parce qu’il « intellectualisait » la gym. Pourtant intellectualiser implique dissocier pour comprendre, alors que le yoga vise à rassembler pour ressentir.
La démarche de yoga est multi-dimensionnelle et on veut la simplifier et la réduire pour l’enfermer dans une petite boite avec une étiquette dessus. Pour ce qui est de l’étiquette, on n’est pas trop sûr de ce qu’il faut écrire dessus : « gym douce », « méditation » , « mouvement sectaire », « étirements » , « gym spirituelle » , « gym zen », « exercices de respirations », « art énergétique », « body & mind » , « démarche bien-être »… Est-ce donc pour ça que nous n’y comprenons rien? Pas seulement. Nous n’y comprenons rien parce que le yoga est un art qui nous vient d’ailleurs et que notre grille de lecture pour appréhender le yoga n’est pas adaptée. Ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas y accéder, ca veut dire qu’il faut porter un œil neuf sur ce que nous entrevoyons de nous-mêmes.
Le yoga nous vient d’ une culture où le corps ne se définit pas seulement organiquement, mais en de subtiles couches qui sont interdépendantes. L’Ayurvéda, système de médecine Indien intimement lié au yoga, nous apprend effectivement que nous ne sommes pas constitués d’un corps, mais de plusieurs : le corps physique, manifeste (squelette, organes, tissus et fluides) étroitement intriqué avec le corps subtil (vitalité, dynamique énergétique du vivant), lui même nourri par le corps causal (état de conscience et de connaissance de sa réalité propre). L’œuvre du yoga c’est de permettre à l’individu d’accéder au corps causal pour lui permettre de réaliser qui il est. Comme ces corps sont interdépendants, une symbiose s’opère entre ces différentes « couches » et le yoga propose des outils pour travailler le corps physique par les asanas (ou postures), le corps subtil par le pranayama (ou exercices respiratoires) et le corps causal par la méditation. Tout se correspond.
D’ailleurs – et pour briller en société replacez-le dans une discussion mondaine – du temps d’Alexandre le Grand, les Grecs appelaient les yogis les gymnosophes, gymnastes de la sagesse.
« Et toi, tu fais quoi comme yoga? ». Il n’y a pas de hiérarchie dans la démarche de yoga que chaque individu veut entreprendre. Certains mettront l’accent sur la méditation, d’autres sur les asanas et d’autres encore sur le pranayama. Peu importe, à partir du moment où ce choix correspond à votre sensibilité , à ce qui fait sens en vous.
« Le yoga pour une vie sans stress? ». Non, le yoga ne fera jamais disparaître le stress de nos vies. Ce que le yoga fait, c’est qu’il change notre manière de réagir au stress. Il nous rend plus forts, il nous aide à nous centrer et donc à y voir plus clair quant aux décisions à prendre pour évoluer dans la vie. Shiva Rea dit que le yoga c’est la capacité de danser avec la vie sans être bousculé et excentré.
« Euh, c’est quoi le yoga qu’il me faut? ». On peut comparer le yoga à la musique. Les notes sont pour tous les styles de musique les mêmes, mais on ne va pas en tirer les mêmes rythmes, ou les mêmes résonances. Il y a des styles musicaux que nous affectionnons vraiment, d’autres auxquels nous sommes hermétiques et puis nous pouvons aussi changer de sensibilité. Les genres musicaux changent et se nourrissent les uns des autres au fur et à mesure du temps. Le yoga c’est pareil. Il n’y a pas de yogas nouveaux, il y a le yoga. Chaque style de yoga va proposer son thème.
La question à se poser : « Quel style me correspond et quel professeur serait un bon guide? » Vous pourrez vous documenter, interroger des proches, « intellectualiser » votre recherche. Ça ne répondra pas à la question. La réponse est dans le cours, alors soyez curieux et essayez le cours qui vous intéresse. Le yoga est une expérience de soi. Vous saurez repérer ce qui vous fait du bien, et un prof consciencieux saura vous orienter. N’en doutez pas, le gourou éclairé, c’est bien vous!
LAURENCE GAY YOGA
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