jeudi 16 juin 2011
Yoga sutras Patanjali
Là, suspendu dans l'incessante mouvance de la terre et des cieux, il vit, il toucha, il huma, il goûta, il entendit, il connut : dans le monde des formes, rires et larmes éternellement se mélangent.
Et il sut : il ne pouvait rien sur l'ordre des choses, mais tout sur la manière de le vivre. Bonheur ou malheur dépendaient de lui.
Et il en prit la responsabilité. Il devint le sadhaka, le pratiquant.
La pratique de l'éthique (yamas) et de l'ordonnance du caractère (niyamas) pacifia ses émotions.
La pratique des postures (asanas) et de la maîtrise des énergies (pranayama) purifia son corps.
La pratique du contrôle des sens (pratyahara) fit taire le monde.
La pratique de la concentration (dharana) et de la méditation (dyana) apaisa les vagues de son esprit.
Et il reposa enfin dans sa propre joie, cette félicité qui ne naît de rien et se suffit à elle-même : SAMADHI.
« ici et maintenant »
« neti, neti »
« ni ceci, ni cela ».
Sahajanandabhaïrava chanta,
Pas d’espoir, pas de besoin, pas de manques,
Pas de projection, pas d’attente, pas d’histoire personnelle,
Pas d’immobilité, pas de mouvement,
Pas ici, pas ailleurs, les mondes ne sont pas scindés.
Détends la sensation, la pensée et l’émotion,
Laisse-les suivre leur cours spontanément,
Elles se libèrent comme un nuage se défait dans l’espace.
Goûte au sans-limite, car rien n’est séparé de ton essence originelle.
L’INCENDIE DU CŒUR
De Daniel Odier
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